PLUi et Grand Paris Seine & Oise

Des réunions autour du PLUi valent-elles la chandelle ?

La réunion d'information de Grand Paris Seine & Oise du 23 novembre 2016 à Poissy a attiré encore du monde (250 participants).  Le nombre important de personnes présentes montre qu’il y a une forte attente mais la manière de traiter la question ne correspond pas à son intitulé, qui mentionnait le Plan local d’urbanisme intercommunal. Pour déterminer les orientations de GPS&O, ne faudrait-il pas mieux faire confiance aux élus que nous avons choisis et aux citoyens motivés et informés, notamment ceux qui œuvrent dans des associations locales et sectorielles ? Justement, le collectif NOPIVALS a pris position et distribué un texte qui cadre le débat sur les aménagements du passé et à venir dans la vallée de la Seine. Cette tribune n'engage pas la ligne éditoriale du J2R.

Lettre ouverte du Collectif d’associations NOPIVALS au sujet du PLUi
(mise en forme par le J2R)

Nous avons participé aux 5 réunions publiques précédentes organisées par GPS&O pour le PLUi.

Suite aux témoignages exprimés dans le film et les interventions dans la salle, il en ressort les points suivants :

  • les habitants souhaitent que l'on préserve leur cadre de vie et veulent bien vivre ensemble ;
  • ils veulent des trains à l'heure et un réseau de bus avec un meilleur maillage et une meilleure amplitude horaire ;
  • ils sont pour un développement économique local et la sauvegarde des commerces en centre-ville ;
  • ils veulent une urbanisation raisonnable et non pas une continuité, sans fin, d’un espace sur-urbanisé  qui ne respecte pas l’identité des territoires ;
  • ils souhaitent un arrêt de la hausse des impôts. ;
  • les jeunes qui se sont exprimés nombreux, veulent des formations, des stages et des contrats d’apprentissage sur le secteur.

Comme cela a aussi été souligné, ces réunions ne peuvent s’assimiler à de la concertation. N’est-il pas consternant que GPS&O fasse appel à une agence de com' (budget de 300 000 €), pour connaître les attentes des habitants ? Les élus locaux ont-ils à ce point perdu la proximité avec leur population ? 

De plus en plus éloignés du terrain et donc moins au contact des habitants, trop d’élus préfèrent l'odeur du bitume et le bruit des bétonneuses et passer du temps sur « leurs grands projets ».

Prenons quelques exemples :

En 2009 le président du conseil départemental avec la quasi -unanimité des élus, voulait imposer un circuit de F1 à Flins.  M. Philippe Tautou, président de GPS&O,  disait à l’époque  : "Le projet F1 se fera, car il en vaut la chandelle ", alors  qu'il devait sacrifier 178 ha de terres agricoles et était situé sur la réserve d’eau potable la plus importante du département. Neuf millions d’euros auraient été dépensés inutilement.  

C’est la  mobilisation citoyenne qui a eu raison de cette aberration !

  • La réalisation d’un viaduc de 700 m de long par 40 m de haut, qui défigurera le parc du Vexin et la magnifique vallée de la Montcient (coût 70 millions d'euros).
  • Le pont d’Achères (120 millions d'euros), qui sacrifiera  une île piétonne en créant, par-dessus, un pont routier qui saturera toute la zone. A ce sujet, Ph. Tautou, président de GPS&O  disait à l’issue  d’un nouveau vote du conseil général, après l’avis négatif du commissaire enquêteur : ‘’Là où il n’y a rien: il y aura un pont !’’, en oubliant les centaines de riverains et les paysages qui seront à jamais défigurés.
  • Investir  46 millions d’euros dans la création d’une zone pour industries lourdes (ZAC Ecopôle), alors que dans le même temps 70 ha sont en vente chez PSA à Poissy.
    Mais aussi la transformation du port de plaisance de Triel en port de retraitement de déchets (40 M€), un port surdimensionné à Achères (400 ha), des déviations inutiles et coûteuses comme la voie de contournement de Verneuil-Vernouillet (40 M€).La déviation RD 28/A13 (400 M€) aurait un impact catastrophique sur des centaines d'hectares de terres agricoles (Tessancourt, Hardricourt, Mézy, Juziers, Gargenville).

S'y ajoutent les projets privés dont l'aboutissement est lié au soutien de certains élus, voire de l’Etat :

  • L’ouverture d'une ccial de 40 000 m2, pour 100 M€, sur un site contenant 85 000 m³ de polluants dont de l’amiante, avec desarrière dans le Parc naturel du Vexin pour alimenter la vieille cimenterie de Gargenville, une activité très polluante dans une zone où vivent 11 000 habitants et qui augmentera la pollution de l'air dans la vallée de la Seine, dont la situation est préoccupante.Un centre commer conséquences inévitables pour les commerçants de Vernouillet et Triel-sur-Seine.

Conséquences :
De nouveaux axes routiers que personne ne demande dans les témoignages et dans les réunions du PLUi et une urbanisation trop forte accentuant la congestion des transports  ne feront qu’aggraver les conditions de vie dans la vallée de la Seine. Ces centaines de millions d’euros dépensés à mauvais escient conduiront sans aucun doute à une nouvelle augmentation des impôts.

Mais de ces conséquences néfastes, les élus ne nous en parlent jamais !

Durant ces réunions publiques, il n'a jamais été question d'un certain nombre de ces "grands projets inutiles et coûteux", qui occupent nos associations, et les amènent souvent devant le tribunal administratif de Versailles.

Et pourtant, un peu de bon sens et une véritable écoute de la part de nos élus permettrait de faire évoluer positivement notre territoire pour le bien-être de tous les habitants. 

Nous demandons donc que soient abandonnés ces projets coûteux et qu’un  travail soit fait pour :

  • une création de logements mieux pensée ;
  • une relocalisation des emplois ;
  • une implication majeure dans la formation et l'éducation des jeunes de ce territoire.

Les pistes sont nombreuses : aides aux contrats d’apprentissage ou d’alternance, à la création d’entreprise, à la reconversion des seniors, soutien aux entreprises pour la phase administrative de ces contrats, circuits courts (serre de production autour d’Azalys : 200 emplois pérennes)…

Conclusion 

Ce nouvel épisode du PLUi, sur le principe fondamental du droit des sols, éloigne encore un peu plus les citoyens de la maîtrise de leur environnement proche ou lointain, en lissant un règlement à l’échelle d’une communauté urbaine et non plus à celle d’une commune ou d’un quartier.

Il ne peut y avoir de concertation sans prise en compte des demandes des habitants et des associations.

Nous souhaitons que les élus se préoccupent donc sérieusement de l'investissement dans l'humain et non pas, exclusivement, de nouvelles infrastructures routières ou autres projets très contestés voire inutiles et aux coûts astronomiques pour les contribuables.

Nous appelons donc les habitants et les associations à se mobiliser pour s’opposer aux projets inutiles ou surdimensionnés et, ainsi,  faire respecter leur cadre de vie et leurs ambitions pour notre territoire.

Regroupées dans le collectif NOPIVALS, depuis deux ans,  des associations travaillent  ensemble, tout en respectant les engagements locaux de chacune. Contactez-nous ! 


Le 23 novembre 2016

Collectif NOPIVALS  (Non aux Projets Inutiles en Val de Seine)
http://nopivals.fr

Source : http://www.journal-deux-rives.com

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