Le Vexin libéré
Ce n’est pas sans émotion que, nos plus anciens paroissiens peuvent se souvenir, qu’il y a quatre-vingt ans, le Vexin fut le théâtre d’une bataille souvent oubliée des livres d’histoire : la bataille du Vexin.
Les recherches et publications de l’historien Bruno Renoult permettent ici de l’évoquer.
En effet, c’est le 20 août 1944, que des éléments de l’armée du Général américain Patton parviennent à établir un pont de bateaux entre Rosny-sur-Seine et Guernes.
Ainsi, les forces américaines vont s’implanter, pour la première fois depuis le débarquement du 6 juin 1944, sur la rive droite de la Seine. Ce sont des dizaines de chars, de camions et autres matériels militaires avec hommes, armes, munitions et ravitaillement qui vont transiter pendant dix jours par ce pont afin de participer à la bataille du Vexin.
Pour les forces américaines, il s’agissait de mettre hors de combat les forces allemandes qui tentaient de les rejeter sur la rive gauche de la Seine. Sur un front s’étendant de Vétheuil à Porcheville, trente mille soldats vont s’affronter, non seulement au sol, mais à travers un affrontement de blindés : les redoutables chars allemands tigres et les sherman américains.
On a pu écrire que l’essentiel des combats a eu lieu à Drocourt, Sailly, Fontenay-Saint-Père. La supériorité de l’aviation et de l’artillerie américaine permit de repousser les forces allemandes vers Beauvais.
À la fin du mois d’août, le bilan s’est avéré particulièrement sévère : sans compter les blessés et les prisonniers, presque trois milles tués (250 Américains, 2 500 Allemands et 100 civils).
Quand les armes se taisent, n’oublions pas qu’au-delà de vainqueurs et de vaincus, il n’y a plus que des victimes militaires ou civiles trop tôt disparues, des blessés, des traumatismes, des familles endeuillées, des destins contrariés, des ferments de rancœur…
Faisons un vœu, que les Hommes, en toutes circonstances, préservent la paix entre les nations !
J-P Landrevie, professeur honoraire.