Baignades dangereuses
Il fait chaud !
Une envie de se rafraichir ?
A Guernes ce n’est pas l’eau fraiche qui manque : les bras de Seine, les étangs et juste à côté le port l’Ilon.
Des adolescents et même des jeunes enfants l’on bien remarqué.
Tous ces lieux de bain potentiels comportent des dangers de noyade et des risques sanitaires.
Pour ces raisons, les baignades dans ces lieux sont strictement interdites par un arrêté préfectoral pour la seine et ses bras, par un arrêté municipal de Guernes pour ses plans d’eau, par un arrêté municipal de St Martin la Garenne pour ses plans d'eau dont le port l’Ilon.
Cela n’arrive pas qu’ailleurs. Il y a déjà eu des accidents dans ces lieux, ayant pour causes : hydrocution, végétation imprévue dans l’eau, courant aspirant...
En plus des dangers encourus, il y a bien entendu un risque de verbalisation par la gendarmerie car la baignade est interdite.
Pour la sécurité des enfants et devant la recrudescence de ces baignades dangereuses et interdites, les patrouilles de gendarmerie vont se renforcer dans ces secteurs, mais ils ne peuvent y être en permanence.
Se rafraichir ? - Oui mais en toute sécurité.
La meilleur prévention - La vigilance des parents.
Les dangers de noyade
Tous les ans, de nombreux accidents et noyades sont à déplorer en lacs, rivières et autres cours d'eau. Et les noyades dans ce type d'environnement ont une probabilité de décès plus importante qu'en mer.
En baignade, le danger numéro un demeure celui de la noyade. Malgré les efforts d'information et la mise en place de moyens de sauvetage (SAMU, SMUR, CRS...), on dénombre chaque été en France 20 000 accidents dont 500 mortels (parmi eux 100 enfants).
Il est plus difficile de secourir une personne dans un cours d'eau qu'en mer du fait de l'aspect trouble de l'eau. Les sauveteurs manquent de visibilité et mettent beaucoup plus de temps à sortir le corps de l'eau. Or plus longtemps la personne reste inanimée dans l'eau, plus grand est le risque de décès.
Préférez les zones de baignade autorisée et surveillée.
Les pontons du bac
Les pontons de Guernes et de Rosny sur Seine sont des espaces privés fermés à clé, pour des raisons de sécurité, en dehors des moments d’embarquement et de débarquement des passagers, qui sont effectués sous la surveillance du personnel navigant.
Il est dangereux et strictement interdit de pénétrer dans cet espace sous peine de poursuite.
- Les pontons ne sont donc pas des plongeoirs.
- Nager à proximité des pontons ou sur le trajet du bac peut engendrer un accident grave pour le nageur.
Il faut du temps au bac pour modifier sa trajectoire et un nageur à proximité du ponton pourrait se faire écrasé lors de l’accostage.
La profondeur
Contrairement à la mer où l'entrée dans l'eau est progressive, les lacs et cours d'eau peuvent être d'emblée très profonds. Le nageur n'a donc pas pied dès son entrée dans l'eau et les berges peuvent être abruptes, ce qui rend alors la remontée « en terre ferme » très difficile.
Autre point sournois : les trous et fosses. Vous croyez votre enfant en sécurité dans un lac avec une profondeur d'eau au niveau de sa taille. Mais le fond de l'eau n'est pas toujours plan et peut contenir des trous ou fosses, votre enfant n'a alors soudainement plus pied et s'enfonce.
Les courants
Les rivières et fleuves peuvent abriter de forts courants dont on ne ressent pas la force depuis l'extérieur. Les personnes se mettant à l'eau sont vite emportées très loin et se trouvent très vite en difficulté. Elles s'épuisent après quelques minutes et c'est la noyade.
Encore plus sournois, certains cours d'eau peuvent être calmes dans la plupart des endroits et dangereux en certains points, du fait de courants isolés (tourbillons par exemple, aussi appelés « bassines »).
Autre danger : les courants soudains causés par une forte pluie, un lâcher d'eau au niveau d'un barrage. L'eau qui était paisible devient d'un coup tumultueuse, le volume de la rivière grossit et son débit augmente très fortement. En quelques secondes, le nageur est en danger de mort.
Les imprévus
Un nageur en eau douce est en pleine nature. Il est facile de paniquer dans un environnement que l'on ne connaît pas : présence de vase, d'herbes aquatiques, fonds sombres, absence de visibilité dans l'eau...
La rivière peut aussi transporter des branches ou tout autre objet qui peut blesser un nageur et ainsi provoquer sa noyade.
A ne pas négliger non plus : les bateaux, jet skis et autres bolides qui circulent et ne voient pas forcément un nageur dont seule la tête sort de l'eau...
Plongeon
Ne plongez pas car vous ne connaissez pas la profondeur de l'eau et l'état du fond (présence d'objet par exemple).
La température de l'eau
Dans les lacs, rivières et autres cours d'eau, la température de l'eau peut être assez fraîche. Et une forte différence de température entre l’air et l’eau peut provoquer un choc thermo-différentiel et causer une syncope. C'est ce que l'on appelle l'hydrocution. La personne coule à pic et l'issue est souvent fatale.
Autre souci, quand l'eau est froide, le corps s'épuise plus vite. Nous sommes donc moins résistants dans une eau à 16°C qu'une eau à 20°C !
Les maladies des baignades en eau douce
Contaminations microbiologiques liées à la qualité des eaux
Certaines personnes malades émettent des germes dits pathogènes que l'on pourra retrouver dans les eaux usées rejetées dans le milieu. Les baigneurs eux-mêmes, par ailleurs, apportent des germes dans l'eau. Dans l'eau, les germes pathogènes sont assez difficiles à détecter ; on recherche donc les germes banals, dits germes témoins de contamination fécale.
Le contact avec des germes pathogènes en quantité importante peut entraîner des maladies de la sphère oto-rhino laryngée ou de l'appareil digestif.
Une eau de baignade, dans laquelle ces normes sont respectées, présente peu de risques de contaminations bactériologiques pour la santé du baigneur. A contrario, il est difficile d'identifier précisément le risque encouru par une personne qui se baigne dans une eau dite de mauvaise qualité.
Exemple de contaminations
Dermatite
La dermatite des baigneurs, liée à la présence de cercaires (larves de parasites normalement hébergées chez les canards) dans des eaux se manifeste par des démangeaisons. Peu après la baignade, apparaissent de petites plaques rouges et des vésicules. L'intensité des démangeaisons s'accentue la nuit suivant la baignade parfois avec de la fièvre, une inflammation des ganglions et un affaiblissement général.
Leptospirose
De nombreuses variétés de leptospires (bactéries responsables de l'apparition de la maladie), sont présentes dans l'environnement. Beaucoup de mammifères sauvages ou domestiques (rat, bétail, chiens) peuvent être infectés et constituent les principaux réservoirs. La leptospirose se transmet essentiellement selon deux modes, par voie digestive (absorption d'aliments souillés par l'urine d'animaux malades) et par contact cutané avec le milieu extérieur (en particulier l'eau).
Cette maladie infectieuse était, à l'origine, surtout connue comme maladie professionnelle (égoutiers, agriculteurs, vétérinaires...). Elle devient de plus en plus une maladie liée aux loisirs aquatiques. Dans l'eau douce, un grand nombre de leptospires peuvent être présentes mais toutes ne sont pas pathogènes.
Algues toxiques
Depuis quelques années, on observe des proliférations d'algues planctoniques ayant lieu tout spécialement en été car les conditions d'ensoleillement et de température sont favorables à leur développement. Ces algues (cyanobactéries) sont responsables du phénomène « d'eaux colorées » vertes, bleues, rouges ou brunes, encore appelées « fleurs d'eau ». Parmi ces algues, certaines peuvent poser des problèmes de santé publique puisqu’elles peuvent émettre toxines.
Chez l'homme, le risque de contamination par consommation d'eau reste faible. Cependant, des phénomènes allergiques ont été observés à la suite de baignade en eau douce.
En matière de prévention, le ministère chargé de la Santé recommande de ne pas se baigner dans une eau présentant une fleur d'eau.
Une campagne de prévention sur l’interdiction de la baignade dans les rivières